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Samuel Plouhinec arrête sa carrière

Samuel Plouhinec arrête sa carrière Photo: Le Télégramme

Fin de carrière. À 41 ans et après 28 années de compétition ponctuées par 402 victoires, le Sarthois Samuel Plouhinec a mis un terme à une très belle carrière.

Les débuts de Samuel Plouhinec au CO Pontlieue

" J’ai commencé le sport en pratiquant l’athlétisme pendant un ou deux ans au CO Pontlieue sans faire de compétition. Je me suis ensuite lancé dans le cyclisme, où j’ai pris ma première licence minime en 1989, à l’âge de 13 ans, toujours au COP. J’ai certainement été influencé par mon grand-père François et mon père Jacques, eux aussi coureurs cyclistes. Je n’ai gagné aucune course lors de ma 1re année en compétition. »

Sa toute première victoire

" Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était en 1990, j’étais minime 2e année. Physiquement, j’étais certainement le plus petit ou l’un des plus petits du peloton. J’ai remporté ma première course sur l’épreuve de Coudrecieux. Nous étions groupés et l’arrivée était jugée en haut d’un long faux plat montant. J’ai lancé le sprint de très loin et j’ai devancé tous mes adversaires. Cette année-là, j’ai dû gagner 3 ou 4 courses. En cadet 1re année, j’ai ramené 6 victoires, 11 l’année suivante, 19 en junior 1re année, 24 en 2e année. »

Ses débuts professionnels

" En 1997, à l’issue de ma dernière année amateur à Vendée U, j’ai été sollicité par toutes les équipes pros françaises. Je devais signer chez Petit Casino avec Vincent Lavenu. J’avais décliné toutes les autres offres et j’avais donné mon accord à Vincent.

Sauf que lors de la 1re étape du Limousin, où je courais sous les couleurs de l’équipe de France, il m’apprend que ça ne sera pas possible car il était obligé de conserver des coureurs dont il pensait se séparer. De ce fait, je n’avais plus de proposition avant que Cyrille Guimard vienne vers moi et me propose un contrat de deux ans chez Cofidis.

La première année (1998), j’ai seulement eu 20 jours en raison d’une mononucléose. L’année suivante, je marchais bien et j’ai dû faire 13 ou 14 courses par étapes.Malheureusement, fin août, je me suis fait renverser par une voiture juste avant le prologue du Tour de l’Ain, où j’étais désigné leader de Cofidis. J’étais dans un sale état avec des fractures du nez, du pouce, des vertèbres… Et surtout plus de nouvelles de Cofidis qui n’a pas souhaité renouveler mon contrat. »

Ses « deuxièmes » chances

Après trois mois de rééducation à Capbreton, j’ai signé un nouveau contrat pro le 1er juin 2000 chez Jean Delatour. Un an, jour pour jour, après mon accident sur le Tour de l’Ain, je gagne la 2e étape de cette même épreuve. Puis sont venus les pépins physiques, conséquences de mon accident.

Je suis alors redevenu amateur à Aix-en-Provence en 2002.En 2005, je passe à nouveau pro chez Bretagne-Jean Floc’h avec une nouvelle victoire sur le Tour de l’Ain. J’enchaîne ensuite chez Agritubel pour deux ans (2006 et 2007) mais sans résultats significatifs. »

Son Tour de France 2006

" Je n’en garde pas un très bon souvenir car j’ai pris le départ du prologue à Strasbourg blessé, suite à une chute lors du championnat de France à Chantonnay. Je n’ai pas pu bien en profiter et j’ai dû abandonner lors de la 12e étape vers Carcassonne. »

Ses plus beaux souvenirs

" Mon premier titre de champion de France en 1996. C’était lors des 100 km contre-la-montre par équipe avec Vendée U à Salbris (Loir-et-Cher). Et cette même année, je décroche également le titre national espoirs sur route à Apremont (Vendée).

Mon 3e titre national chez les amateurs à Saint-Brieuc en 2009 reste également l’un des grands moments de ma carrière, tout comme mes deux titres de champion du monde master (en ligne et contre la montre) décrochés cette année à Albi. Je sors par la grande porte… »

Ses principaux regrets

" Le fait de ne pas avoir pu exploiter tout mon potentiel à cause de toutes mes blessures suite à des accidents.Et puis le contexte. Lors de ma 2e place derrière Freddy Bichot (son équipier) sur le championnat de France 2011 à Boulogne, mes dirigeants m’avaient demandé de ne pas attaquer avant le sprint final. »

Sa famille, son avenir

" Je vais profiter pleinement de ma famille et passer plus de temps avec mon épouse Virginie et mes enfants Camille (3 ans), Evan (6 ans), Elodie (14 ans) et Anthony (19 ans). Pour la première fois, nous partons prochainement 10 jours à la Martinique tous ensemble. Cela n’est jamais arrivé de toute ma carrière.

Nos quelques jours de vacances étaient toujours liés au cyclisme. Et puis, je me suis lancé dans l’achat et la vente de biens immobiliers depuis quelque temps. C’est un secteur professionnel qui m’intéresse et que je souhaite développer. »

Source :Ouest-France

Ecrit par dans Actualité le jeudi 12 octobre 2017 à 19:14