Thibault D’Hervez : « Le Trophée Madiot, c’est ce qu’il y a de mieux en cadets »
Deuxième de la première manche du Trophée Madiot-Crédit Mutuel 2017 entre Lignères-de-Touraine et Tours, Thibault D’Hervez (VC Châteaulin) sera particulièrement encouragé lundi sur ses terres finistériennes à l’occasion de la deuxième manche, en ouverture du Tro Bro Leon.
Le Tro Bro Leon, Thibault D’Hervez n’a pas attendu d’être cadet pour s’en imprégner. Il y allait en spectateur et se souvient particulièrement d’avoir assisté à la victoire en 2013 de Francis Mourey, alors porteur des couleurs de la FDJ et adoré en ces lieux où il a aussi été sacré champion de France de cyclo-cross (à Lanarvily en 2007 et 2010). Voilà quatre ans, il a donc vu Mathieu Rigollot (EC Baralbine) s’imposer en cadets. Et l’an passé, pour ses débuts sur le circuit de Lannilis, il s’est classé 16e (et deuxième cadet 1).
« C’était ma première manche de Trophée Madiot, se souvient-il. C’était donc la première fois que je me mesurais aux meilleurs Français de la catégorie. Ça faisait bizarre. Le champion de France (Donavan Grondin) et les autres cadors étaient là. Ce fut une super bonne expérience. Dans le ribin (chemin empierré), ça frottait. Là, je me suis rendu compte que le Trophée Madiot, c’est ce qu’il y a de mieux en cadets. »
Voilà pourquoi il en a fait une de ses priorités pour cette saison qu’il a entamée par deux victoires, à Gouézec (Finistère) et à Plancoët (Côtes d’Armor) en ouverture de la Ronde du Printemps, une très belle course junior. « À la Roue tourangelle, raconte-t-il à propos de la première manche du Trophée Madiot, j’ai essayé de sortir une fois sur la partie en ligne qui était très belle mais je n’ai pas réussi car il y avait beaucoup de marquage et ça roulait vite. Sur le circuit urbain, je me suis senti un peu moins bien et comme je savais que je n’avais pas beaucoup de chances au sprint, j’ai pris mon bon de sortie. Ensuite, je n’avais plus qu’à rouler. Une fois lancé, c’est bon, je suis capable de tenir un peloton à distance. Pourtant, pour l’instant, je n’ai pas obtenu de très bons résultats contre la montre. »
Celui de Châteaubriant (Loire-Atlantique), le 1er mai, devrait lui donner une indication sur ses progrès. Mais dans un premier temps, une semaine après la chute qui l’a écarté des débats de la coupe interdépartementale à Redon (Ille-et-Vilaine), le rendez-vous de Lannilis lui tient à cœur. « Je ne serai pas exactement à domicile car je suis de la presqu’île de Crozon, plus au sud, explique le garçon de Plomodiern qui est apprenti-couvreur. Mais depuis tout petit, depuis 2008 en fait, en poussin, je cours dans tous les coins du Finistère. Avec les potes du club de Châteaulin, on aime ça ! On a des terrains d’entraînement formidables, en bord de mer dans la presqu’île, au Ménez-Hom et dans les Monts d’Arrée, et on sait que les meilleurs cyclistes du monde sont venus au Circuit de l’Aulne : Bernard Hinault, etc., et même Lance Armstrong. »
Aujourd’hui, Thibault D’Hervez est fan de Julian Alaphilippe, révélé au Tour de Bretagne par sa victoire d’étape à Fougères, à vingt ans. « On ne s’ennuie jamais à le voir courir, dit-il. Il passe partout, il tente toujours et il a du panache. » Il aimerait maintenant que le Tour de France 2018, qui partira de Vendée, amène comme lui le puncheur de Quick Step sur les ribinou du Tro Bro Leon !
Envoyé par Jean-François Quenet.