Seth Dunwoody : « Un parcours sauvage, ça me convient »
Vainqueur des deux étapes en ligne de la Penn Ar Bed-Pays d’Iroise (MJ 2.1), l’Irlandais Seth Dunwoody, 16 ans, membre de l’équipe cosmopolite Cannibal B Victorious, basée en Belgique et liée à la WorldTeam Bahrain-Victorious, a repris le maillot jaune
qu’il avait perdu dimanche matin contre la montre au profit de l’Anglais Joseph Cosgrove (Anexo Group). Une grande première dans une carrière qui s’annonce prometteuse, comme il l’explique à Vélo-Ouest à Plouzané (Finistère).
A-t-il été plus facile de s’imposer ce dimanche que la veille ?
Seth Dunwoody : Non. Hier, c’est arrivé un peu par surprise. J’ai réalisé un contre-la-montre un peu pauvre, ce qui m’a fait redoubler de motivation pour la troisième étape que j’ai voulu disputer à fond. Et je crois que je l’ai plutôt bien fait !
En ayant perdu le maillot jaune contre la montre, quelle était la tactique pour le reprendre ?
Mon équipe avait décidé d’être offensive toute la journée. J’ai observé l’équipe du maillot jaune et j’ai senti qu’elle devenait une cible, je l’ai alors attaqué et je ne me suis pas relevé. Je n’ai économisé aucune énergie, j’ai mis la tête dans le guidon
et j’y suis allé.
Qu’as-tu pensé de cette course, nouvellement inscrite au calendrier international ?
Très belle ! J’ai adoré rouler au bord de la mer et sentir l’odeur d’algue. La vue sur l’océan était superbe. En course, je n’ai pas pu l’admirer autant que je voulais mais c’était très beau. Et je n’avais pas vécu une journée ensoleillée depuis l’été
dernier, je viens d’Irlande…
Le parcours était-il difficile de ton point de vue ?
Très dur ! Le parcours était sauvage avec toutes ces côtes, mais il convient à mes caractéristiques et au style de course voulu par mon équipe. On a été offensifs, comme prévu.
Qu’as-tu ressenti en t’échappant avec Bryn Lawrence (Anexo) ?
Quand je suis sorti avec lui du peloton, le seul but était de creuser l’écart avec le maillot jaune, et plus on avançait dans la course et mieux je me sentais. Quand j’ai perçu un signe de faiblesse de sa part avant un tour de l’arrivée (à 7km), j’ai
accéléré et dès qu’il a lâché prise, j’ai su que j’allais gagner.
En 37 éditions de la Route Penn Ar Bed, un seul coureur, Olivier Le Gac, l’a remportée deux fois et il est devenu champion du monde junior entre temps. Penses-tu déjà à en faire de même ?
J’adorerais ! Devenir champion du monde est un rêve, mais pour le moment, je m’avance pas à pas dans ma saison en poursuivant mes premiers objectifs. La Route Penn Ar Bed est ma deuxième victoire de la saison mais la première internationale après une
course en Irlande. Je n’ai pas encore 17 ans, je les aurai le 26 mai.
Remerciements à Jean-François Quénet